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Une cartomancienne m’a prévenu de mon futur sentimental
En flânant dans une fête foraine, j’avais vu l’affiche « Isabella – cartomancienne » qui pendait près d’une roulotte. Tentée, j’avais réussi à convaincre mon petit ami de m’y accompagner. L’attente était longue et il se murmurait que la « diseuse de bonne aventure » était une personne sûre à qui on pouvait se fier.
A ce moment-là, j’étais très attirée par Nicolas, mon petit ami, sans pour autant en être folle amoureuse. C’était une amourette de lycée, simplement, et je voulais donc en savoir un peu plus quant à mon futur sentimental proche. Lorsque mon tour fut arrivé, Isabella m’accueillit avec un très beau sourire et m’installa près d’elle. Il n’y avait ni boule de cristal, ni livre pour incantations, seulement une douce lumière tamisée dans laquelle nous baignions. Après avoir tiré les cartes, elle me les interpréta et il en ressortit qu’il planait sur moi comme une « aura » secondaire. Un « nouveau moi » disait-elle. J’avais du mal à comprendre, aussi elle me dit plus clairement qu’il me fallait être prudente car j’étais sur le point d’écrire une page importante de mon existence.
Je suis sortie de là en rigolant car pour moi, Isabelle n’était qu’une de ces diseuses de bonne aventure que l’on rencontre dans toutes les fêtes foraines. Le même soir, après avoir fait l’amour avec Nicolas, je décidai de rompre avec lui. Je lui avouai que je n’étais pas très sûre de mes sentiments pour lui. Deux mois plus tard, jour pour jour, je me rendis compte que j’attendais un enfant de lui. C’était le seul homme à qui je m’étais donnée à cette époque. Remonté, il refusa de reconnaître la paternité de l’enfant et je me suis retrouvée mère-célibataire à la veille de mes 19 ans, et je repensais constamment à la cartomancienne.
J’avais réellement écrit une page importante de ma vie, mais pas de la plus belle manière qui soit. Aujourd’hui, mon fils est âgé de sept ans et malheureusement, je suis son seul parent. Mais je me donne corps et âme pour qu’il ressente pas ce vide.