CONSULTATION VOYANCE
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Grâce à la nécromancie, il entre en contact avec sa petite amie décédée
Eva était tout pour moi. Au-delà de la petite amie, elle avait été une confidente précieuse et une amie toujours présente. Nous sortions ensemble depuis un an et demi lorsque, au retour d’un weekend de pique-nique, un camion qui avait perdu tout contrôle nous heurta de plein fouet. J’étais au volant, ce soir-là. Je pus m’en sortir miraculeusement, mais Eva n’avait pas eu la même chance. Elle avait 22 ans et moi 24. Nous avions toute la vie devant nous et elle est partie trop tôt.
Une année après son décès, je m’en voulais toujours de l’avoir emmenée pique-niquer ce weekend-là. C’était de ma faute, même si les proches me répétaient que je ne pouvais pas le prévoir. J’avais le sentiment que j’étais la cause de son décès si brutal. Ma mère, triste et inquiète de mon état, m’emmena consulter une nécromancienne. La salle où la voyante nous accueillit était froide et à peine éclairée. Autour d’une table, je pris place avec ma mère et la nécromancienne alluma un cierge. Après de longues incantations, la voyante se leva, s’approcha de moi et soudain, se mit à me parler… avec la voix d’Eva. Je tremblais, tellement j’avais peur, c’était hallucinant. J’entendais la voix d’Eva qui me disait qu’elle ne supportait pas de me voir dans cet état, elle me disait qu’il fallait que j’arrête de culpabiliser, que ce n’était pas ma faute. Elle me demandait de continuer à vivre, de fonder une famille comme on le projetait ensemble.
Pour terminer, elle me dit une phrase qu’elle me disait souvent de son vivant. C’était « je t’aime » en russe, je ne saurais comment vous l’écrire. Ce jour-là, ma culpabilité s’envola d’un coup et une paix intense s’installa en moi. Aujourd’hui, j’ai 38 ans et je suis père de trois enfants. Mon aînée s’appelle Eva.